L’économie devient « collaborative ». Un consultant américain, Dov Seidman, résume parfaitement la révolution :
Nous sommes passés d’une économie industrielle – où on embauchait des bras – à une économie de la connaissance – où on embauchait des têtes – et maintenant une économie humaine – où on embauche des cœurs... Il n’y a pas de guerre à venir entre l’homme et la machine. Les machines ont déjà gagné. Au lieu de rivaliser avec elles ou de vouloir maintenir une suprématie dans des domaines tels que l’analyse quantitative, nous devons les compléter. Seuls les humains ont des qualités comme la capacité à collaborer et à communiquer, ou à faire preuve de courage.
Le travail répétitif devient largement mécanisé ou numérisé. Les salariés, eux, travaillent de plus en plus en équipe, en collectif, en mode projet. Si l’expertise technique reste précieuse, elle n’est utile qu’à celui qui est apte à collaborer avec les autres. Les autistes ne trouvent plus leur place, fussent-ils X ou HEC. Place à l’écoute et à l’attention, à l’empathie, à l’envie et à la volonté d’aller vers l’autre, de coopérer avec lui.
Quand la production devient de plus en plus souvent une coproduction avec le client, il devient vital de bien s’entendre avec lui et l’économie collaborative va pousser à aller encore plus loin. Et là, ce ne sont ni les cerveaux ni les bras qui vont être recherchés mais ceux qui ont un cœur, ou plutôt de ceux qui savent s’en servir dans leurs activités !
(synthèse de l'article de Jean-Marc Vittori, Editorialiste aux « Echos »)
Publié le : 14 janvier 2016